FIN DES QUALIFS
Photo Antoine Beysens |
Les 2 régates disputées ce mercredi dans des conditions très tordues marquaient la fin de la première phase de ce championnat : celle des qualifications. Ce soir, les 71 équipages seront divisés en deux groupes de niveau : flotte or (40 bateaux) et flotte argent. Jusqu’à présent, ceux qui ont dominé ces qualifs s’appellent Billy Besson et Marie Riou (FRA), Vittorio Bissaro et Silvia Sicouri (ITA), Allan Norregaard/Line Just (DEN) ou encore Jason Waerhouse/Lisa Darmanin (AUS). Ces tandems attaquent les finales avec de beaux résultats en poche et un petit atout psychologique sur leurs adversaires.
Ce matin, alors que la
baie d’Aigues Mortes était balayée par 25-30 nœuds de Mistral, organisateurs et
coureurs n’étaient pas très optimistes quant à la possibilité de régater.
Finalement, les éléments se sont assagis à la mi-journée et deux belles manches
ont pu être courues par les deux flottes dans un vent de nord-ouest qui n’a
cessé de varier en intensité et en direction : 20 nœuds, puis 10, des
molles et de fortes risées, du soleil, des nuages et même quelques gouttes de
pluie, des variations de 10 ou 15 degrés… un vrai temps de giboulées.
Pourtant, au
sein de chaque groupe, les leaders à la bouée au vent étaient souvent les mêmes
sur la ligne d’arrivée : peu de turn over dans les positions en tête de
course, l’avantage allant d’emblée au meilleur départ et au meilleur premier
bord.
A l’issue de ces
qualifications, 40 bateaux seront regroupés dans la Flotte Or. Ce sont eux et eux seulement qui
ont une chance de se hisser en medal race pour disputer samedi la grande finale à 10 bateaux. L’actuel top 15 fait émerger quelques nouveaux
« clients » en Nacra 17 : l’équipage danois, actuel 3e,
les Néo-zélandais, le tandem d’Aruba ou encore les Argentins, avec Santiago
Lange à la barre. Trois équipages français
figurent dans ce top 15 En plus de la paire Besson/Riou, on trouve Audrey
Ogereau/Matthieu Vandame (8e) et Vaireaux/Audinet (13e).
Demain
jeudi, retour aux affaires dès 11 heures, si la météo le permet. Toujours beaucoup de brise en prévision : 25 à 30 nœuds de Mistral.
Les quatre tandems vainqueurs du jour
:
Manche 4 flotte grise : AUS 133 Jason Waterhouse/Lisa Darmanin
Manche 4 flotte jaune : FRA 77 Franck Cammas / Sophie de Turckheim
Manche 5 flotte grise : GBR 42 : Lucy Mc Gregor /Andrew Walsh
Manche 5 flotte jaune : AUS 158 : Euan Mc Nicol/Lucinda Whitty
Manche 4 flotte grise : AUS 133 Jason Waterhouse/Lisa Darmanin
Manche 4 flotte jaune : FRA 77 Franck Cammas / Sophie de Turckheim
Manche 5 flotte grise : GBR 42 : Lucy Mc Gregor /Andrew Walsh
Manche 5 flotte jaune : AUS 158 : Euan Mc Nicol/Lucinda Whitty
Ils ont dit :
Billy Besson (FRA),
en tête de du classement provisoire avec Marie Riou : « Ça ne va pas trop
mal ! C’est toujours bien de terminer en tête des qualifs parce que toutes les
manches comptent. Donc la régate commence bien, même si c’est loin d’être une
victoire… En fait, nous, on fait notre bonhomme de chemin et à vrai dire, on se
concentre surtout sur notre nouveau bateau et sur notre fonctionnement à bord.
Nous sommes en forme, mais comme des trentenaires, on a quelques petits soucis
de dos. Quelques nouveaux équipages émergent ces derniers jours. Il y a le
Danois (Norregaard) et même toute l’équipe danoise que je trouve très en forme.
L’Argentin (Santi Lange) a bien élevé son niveau de jeu. Et puis dès qu’il y a
de la brise, on voit que les Néo-zélandais
et toute l’équipe australienne sont très présents. »
Franck Cammas (FRA), vainqueur de la manche 4 avec Sophie de
Turckheim : « C’était vraiment tordu aujourd’hui. On a eu un gros
nuage noir, le vent est passé de 20 à 5 nœuds, on n’avançait presque plus sous
spi, le tout avec des énormes rotations.
Sur la deuxième manche, on a fait le bord de spi sur un bord, et le bord de
près presque au reaching. On a eu un peu
de tout : pas de vent, assez de vent pour chavirer, c’était très changeant mais
très « éducatif ». Visiblement, même
si ce n’était pas évident, on a tiré les bons bords. Pas facile d’être du bon
côté tout le temps. Nous avons fait simple et on a pas mal la vitesse au près
dans ces conditions ».
Jason Waterhouse
(AUS), vainqueur de la manche 4 avec Line Just : “Cela fait un an que nous
sommes en Nacra 17. A l’origine, nous venons du multicoque, de supports comme
le Hobie 16 (j’ai été champion du monde jeune dans cette série), du ClassA. Lisa
et moi, nous sommes cousins. On navigue ensemble depuis 2007 et forcément, on se connaît depuis très
longtemps. On est une super équipe ici
(les Australiens) et c’est une équipe forte. On travaille tous ensemble
pour faire de bons résultats à Santander, aux Championnats du Monde, notre
objectif principal. En ce qui concerne les conditions de navigation ici, c’est
super. On a du vent et j’adore les prévisions météo (très ventées) pour les
prochains jours. C’est vrai que les Australiens, en général, aiment bien la
brise.
Andrew Walsh (GBR),
vainqueur de la manche 5 avec Lucy Mc Gregor
: “C’était assez serré au près. Sur le deuxième bord de près, nous
avons opté pour la droite et la brise revenait un peu à droite, ce qui nous a
permis de nous hisser en deuxième place. Sur le dernier bord de
portant, nous étions les premiers à empanner et cela nous a permis de prendre
la tête de la course. Cela fait du bien de signer une victoire. Cela va être une
épreuve musclée, mais notre vitesse est satisfaisante. Certes, par moments, le
vent a faibli, mais dans l’ensemble la brise était assez forte. Il ne faut pas
s’emballer à faire des choix. Il faut également choisir le bon réglage avant le
départ, sinon on fait face à des problèmes par la suite. C’est une flotte
merveilleuse avec des stars à la barre
comme Bundock, Iker, Cammas et compagnie. Et puis il y a de jeunes étoiles
montantes. C’est un bon mélange et cela fait donc toujours plaisir de gagner ».
Mandy Mulder (NED) : “C’était bizarre. Pendant la première
course, le vent était très variable en direction et en force. On s’est bien
débrouillés en arrivant deuxièmes, mais on était déçus d’être disqualifiés
selon la règle 30,3 (BFD). Le vent soufflait fort pendant le premier bord de
près dans la deuxième manche et pour le bord de portant aussi. Mais d’un coup,
le vent a faibli et a basculé de 50 degrés vers la droite et on s’est trouvé au
reaching pour s’approcher de la marque. Après une belle bagarre on est arrivés
à la septième place, mais on était contents de cela. Ici à la Grande Motte
c’est un vrai défi, mais jusqu’ici on est assez heureux. Cela marche
relativement bien. On espère qu’Eole sera gentil avec nous au cours des jours
importants à venir ...”
Ben Saxton (GBR)
: “C’était une journée difficile avec des bascules importantes, même si c’était
agréable dans l’ensemble. Mais le vent passait de 5 nœuds à 25 nœuds. On a eu
des soucis avec notre spi sur le premier tour mais avons mieux fait lors de la
deuxième manche. Cela marche mieux aujourd’hui. Hier, on était satisfaits de
notre vitesse, mais les options n’étaient pas aussi satisfaisantes. Aujourd’hui
il était difficile de déterminer les options, mais on a néanmoins bien
travaillé. Cela fait du bien de savoir que nous en sommes capables. Le vent
sera fort tous les jours selon les prévisions, mais ce n’était pas vraiment le
cas aujourd’hui. Si on regarde l’ensemble, nous sommes apparemment capables
d’obtenir un résultat correct chaque fois, ce qui est bien, mais hier c’était
quand même une journée décevante”
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